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2ème Concours des 24h de la Nouvelle.
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22 mai 2010

The Grrrl Who Punk’d MeIl fait nuit, le ciel est

The Grrrl Who Punk’d Me



Il fait nuit, le ciel est dégagé et les étoiles resplendissent sur la voûte céleste telles des lucioles sur les eaux sombres d’une rivière. Un vent léger se lève et fait doucement bruisser les feuilles des arbres alentours. J’entends au loin les échos d’une fête, on est le 31 janvier, il est 23 heures, enfin je crois…

Putain…
Je la hais…

Soupir. Je tire sur les menottes attachées à mon poignet mais rien n’y fait, celle-ci reste solidement accroché au radiateur. Le bruit du métal contre le métal résonne dans toute la pièce, mais personne ne peut m’entendre. Ce bâtiment est désaffecté depuis des lustres et ceux qui sont à la fête écoutent bien trop fort la musique pour pouvoir m’entendre. Enfoirés de punks à la con, je savais bien que tout cela était une mauvaise idée.

Retour en arrière, flashback, analepse… Appelez cela comme vous voulez, tout ce qu’il faut savoir, c’est que j’ai bêtement été attiré par une fille (dans tous les sens du terme d’ailleurs) et que j’ai eu tort…
Comme on disait y a bien longtemps : « Tu t’es fait têtard ! ». Oui, je l’avoue, j’ai bien été roulé dans la farine.

Bon… Reprenons quand même du début.

Je ne me souviens plus trop où j’ai rencontré cette fille. Dans la rue ? Dans un bar ? Dans un musée ? Dans un… parc ?
Oui, ça devait être un parc, je me souviens maintenant, elle m’avait demandé du feu, je lui avait passé mon briquet. C’est à cet instant-là, cette seconde, ce « quantum » temporel que tout a basculé. J’aurais très bien pu ne rien dire, fermer ma gueule, reprendre mon briquet et repartir comme si de rien n’était… Mais non, y a fallu que je décide de faire la conversation.

Elle avait de grands yeux bleus.

Je ne me souviens plus ce que j’ai dit… Sûrement une remarque sur ses cheveux cuivrés coupés court si ce n’est deux longues mèches qui encadraient agréablement les lignes de son visage. Ou peut-être était-ce sur le piercing qu’elle avait au nez… Ou au coin de ses fines lèvres. Enfin, cela devait avoir à faire avec une partie de son visage, ça j’en suis sûr. Mais ça aurait très bien pu être sur ses vêtements : une chemise très masculine mais assez ouverte pour faire apparaître la naissance de ses seins (ou bien la chemise était-elle fermée en fait…), elle portait une jupe noire relativement courte, des collants noirs et de grosses DocMartens.
Quoi qu’il en soit, la discussion s’amorce et nous papotons de tout et de rien. De conneries, de politique (enfin, entre vous et moi, c’est un peu la même chose), de n’importe quoi. Elle sourit, elle rit, elle tire sur son clope roulé (son joint ?) et me souffle sa fumée au visage. L’après-midi passe vite. Elle doit partir voir des potes. Je la regarde partir, sa silhouette s’éloigner de plus en plus. C’était au début du mois de juillet.

Elle ne m’a pas rendu mon briquet.

Les semaines passent, la vie suit tranquillement son cours sans qu’aucun évènement important ne vienne troubler ma tranquillité.
Jusqu’à ce que je retombe sur elle bien entendu.
Cela devait être la dernière semaine du mois d’août. Sur la terrasse d’un bar. Envie de fumer. Pas de briquet dans la poche gauche. Rien dans la poche droite. Puis, tout à coup, une main tend un objet qui m’est familier.

« Je crois que c’est à toi, non ? »

Je dois bien avouer sur le coup, je ne l’ai pas reconnue. Ses cheveux avaient poussé et changé de couleur, ils étaient désormais noirs de jais et coiffés en pétard. En fait, je crois que ce sont surtout ses yeux qui m’ont permis de la reconnaître.

Ses yeux…

Retour au présent. Je soupire. Dehors, j’entends du punk, du rock, des cris de joie, des rires. Et moi, je suis là, comme un con, dans une pièce pratiquement vide, si ce n’est quelques meubles et ce foutu radiateur, et dont la seule source de lumière est la pleine lune qui luit à travers la fenêtre. Le vent souffle encore plus fort, j’ai froid (quelle idée en même temps de ne porter qu’un T-shirt par un temps pareil). Je me laisse tomber au sol, la main bêtement dans les airs, toujours attaché aux menottes.

Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire ?

Des bruits de pas. J’entends des bruits de pas. J’ose à peine y croire. Quelqu’un va donc me trouver ? Je ne vais pas moisir toute la nuit dans cette foutue pièce ?
Les bruits de pas se rapprochent. D’un coup, je réalise que la personne qui vient pourrait tout autant se foutre de ma gueule et me laisser en plan, on sait jamais avec ces gens-là, j’y connais rien à ces gens-là moi. Pour moi, les Beatles, c’est déjà assez transgressif et subversif comme ça.
D’un seul coup, une ombre se détache dans l’encadrement de la porte. Enfin, c’est plus une métaphore qu’autre chose puisque la lumière de la pleine lune me permet de voir parfaitement qui se trouve devant moi.

« Alors, on a des remords ?
-    Pas tant que ça en fait. »

Elle est là, à me fixer avec un sourire triomphant, les mains sur les hanches. Deux mèches coule à nouveau délicatement de chaque côté de son visage et la lune semble se refléter sur ses yeux légèrement maquillés. Elle est en chemise et porte un jeans troué. On pourrait presque la prendre pour un jeune garçon mais la légère bosse que formaient ses seins et la façon dont elle se cambrait ne laissait aucun doute sur son sexe. Elle s’approche lentement de moi et tend sa main vers mon visage. Elle me caresse la joue et me fait un sourire mutin/sadique.

« Alors, on a eu le temps de méditer ?
-    Je t’ai déjà dit que j’étais désolé, tu veux quoi de plus ?
-    Je ne sais pas, que tu sois vraiment sincère ? »

J’y crois pas. Toujours à m’en demander plus. Elle me prend toujours tout sans jamais rien me donner. C’est ce qui s’est tout le temps passé depuis cette soirée au bar. Je me suis peu à peu attaché à elle. On s’est vu de plus en plus souvent, j’ai rencontré ses amis, elle a refusé de rencontrer les miens. Je me suis laissé peu à peu absorbé par son univers sans même m’en rendre compte, et au final, elle me laissait toujours à l’écart.
Et un jour, j’ai décidé que j’en avais marre, je suis allé voir ailleurs.
Et me voilà puni. Deux heures à poireauter tout seul pendant que les autres s’amusent, c’est pas suffisant ?

« Bon, j’ai compris la leçon, je crois. Tu peux me détacher maintenant.
-    Hmph, tu crois vraiment que je vais me laisser avoir par ton baratin ? Je veux des actes pas des mots. Et s’il faut que je t’oblige à m’aimer, je le ferai.
-    Quoi ? »

Mais à peine ai-je le temps de réagir que je sens l’une de ses mains commencer à caresser mon entrejambe. Tandis qu’elle m’embrasse dans le cou, je sens son autre main descendre le long de mon bras et…
CLIC !
Eh merde… Je tente de bouger mes deux bras, mais ils sont maintenant tous les deux fermement attachés au radiateur. Putain, je me suis fait avoir comme un bleu, je me suis encore fait têtard. Et elle, elle fait quelques pas en arrière et me regarde à nouveau, avec ce même foutu sourire.

Putain…
Je la hais…

« Bon… Et maintenant… Tu vas faire quoi encore pour me pour…
-    Chut… »

Elle s’est à nouveau rapproché et se colle désormais à moi, je sens ses petits seins se presser contre mon torse. C’est pas bon ça, c’est franchement pas bon, je sens encore la vacherie poindre le bout de son nez. Mais malheureusement, mon corps n’est pas de l’avis mon esprit et c’est bien malgré moi que je sens lentement une bosse se former au niveau d’une certaine partie de mon anatomie, et vu comme elle est collée à moi, il y a peu de chances que ce moment de faiblesse passe inaperçu.
Je la regarde, elle me fixe de ses grands yeux bleus tout en faisant un petit sourire en coin. Elle est si belle. Après avoir relâché un peu son étreinte, elle décide d’hasarder à nouveau l’une de ses mains vers mon entrejambe, lentement, inexorablement. Et moi, les deux mains attachées, je ne peux rien faire pour l’en empêcher (c’est pas avec mes pieds que j’irai loin…). Et, il faut bien l’avouer, au fond, j’en ai pas vraiment envie. Mais pour la forme, je détourne le regard, l’air exaspéré. Du coin de l’œil, je la vois faire une mine faussement peinée, mais sa main continue de se frotter à mon entrejambe et, peu à peu, elle desserre mon pantalon et le fait tomber à mes pieds.

« Être excité dans une situation pareille, je ne te savais pas aussi masochiste. Adepte du bondage ?
-    La ferme. »

Sur ces mots, elle m’embrasse et décide finalement de faire passer sa main dans mon boxer. Je suis à sa merci. Elle caresse doucement mon vît et chacune de ses caresses déploie en moi une intense vague de plaisir. J’ai définitivement des penchants masochistes…
Je me concentre de toutes mes forces pour ne pas exploser tout de suite, même si ce n’est pas l’envie qui manque… Mais elle semble ne pas être décidée à me laisser me reposer, ses caresses se font de plus en plus insistantes et elle glisse même son autre main sous mon T-shirt.
Puis, d’un seul coup, elle s’arrête, s’agenouille et retire mon sous-vêtement. Après quelques secondes (elle hésite ou c’est pour me faire poireauter ?), elle approche doucement sa tête de ma turgescence, commence lentement à en lécher les côtés et puis…
Rien ?
Je la regarde. Elle s’est arrêtée, elle a levé son visage vers moi, elle me fait un petit sourire mutin. Je me sens stupide, je rougis.

« Hm, oui, bon, qu’est-ce que t’attends ?
-    Je te rappelle que c’est toi qui es attaché. C’est donc moi qui décide de ce qu’on fait. »

Tout en disant cela, elle commence à retirer sa chemise, exhibant ainsi ses petits seins devant moi. Elle ne porte pas de soutien-gorge. Puis, très lentement, très très lentement, elle fait glisser son pantalon le long de ses jambes. J’ai l’impression que cela dure une éternité. Elle se retrouve ainsi devant moi, en petit culotte.

« Alors ? Tu me trouves comment ?
-    …
-    Hmm, je vais prendre ça pour un : Tu es sublime. »

Pour la troisième fois, elle se rapproche de moi mais cette fois-ci, elle se retourne avant d’arriver à moi, collant ainsi ses fesses contre mon vît. Elle passe une main derrière elle pour la mettre sur mon épaule et commence lentement à se frotter contre moi. A nouveau, je dois me concentrer au maximum pour ne pas faillir alors qu’elle se cambre de plus en plus, de façon à ce que je sente encore mieux mon vît passer dans le sillon de ses fesses. Cette douce torture me paraît durer une éternité. Je ne peux m’empêcher de lâcher quelques soupirs de plaisir, mais je l’entends elle aussi gémir, et je la vois effectivement une main dans sa culotte, en train de se masturber avec vigueur.
A nouveau encore, elle s’arrête. Je n’en peux plus, j’ai besoin de son corps, je le veux. Elle est là, à quelques centimètres de moi et je ne peux même pas l’atteindre. C’est elle qui mène la danse.

« Tu peux t’asseoir ?
-    Ben, j’imagine que je peux mais avec ses deux paires de menottes, ce n’est pas agréable.
-    Non, je ne veux rien entendre. Si tu peux t’asseoir, alors fais-le. »

Je m’exécute tant bien que mal. Les deux paires de menottes sont trop écartés, mes bras sont tiraillés des deux côtés. Ca ne fait pas franchement mal mais ce n’est vraiment pas très agréable, le sol est froid en plus.
Alors que j’en suis toujours à penser à mon confort, elle s’approche doucement de moi, elle est allée prendre un préservatif dans une poche de son pantalon. Elle ouvre l’emballage puis fait lentement glisser le préservatif susmentionné sur mon vît. Une fois l’opération effectuée, elle me lance un petit regard mutin tout en retirant sa culotte, et sans même me laisser le temps de dire quoi que ce soit, elle s’assit sur moi et fait entrer doucement mon vît en elle.

Long soupir d’extase, des deux côtés.

Je ne peux rien faire du tout. Je suis là, bêtement attaché tandis qu’elle commence à faire des va-et-vient.  Je sens mon vît entrer et sortir d’elle. A chaque fois, une nouvelle vague de plaisir me submerge. Elle gémit, elle pose ses mains sur mon torse, elle va de plus en plus vite. Je sens son souffle s’accélérer, et le mien aussi d’ailleurs. Je pense aux pires choses au monde pour ne pas me laisser aller tout de suite, maintenant.
Je regarde son visage : ses paupières sont closes, de la sueur commence à couler sur son visage, elle se mord la lèvre inférieure. Elle me semble si offerte à moi en cet instant. L’une de ses mains se détache de mon torse pour caresser sa poitrine. Elle se cambre un peu pour mieux me sentir en elle.

Je voudrais la prendre dans mes bras.

Mais je ne peux pas… Et c’est finalement elle qui m’enlace et m’embrasse. Je tente de la couvrir de baisers mais elle se dérobe à chaque fois et c’est elle qui m’embrasse partout où elle peut. Je suis au bord de l’explosion, elle aussi. Je la sens raffermir son étreinte tandis que ses gémissements se font plus forts, je sens ses tétons et sa poitrine s’appuyer de plus en plus fort sur mon torse. A l’instant même où je me vide, je la sens me serrer de toutes mes forces.

J’ai l’impression que cette étreinte dure une éternité. Nos deux corps en symbiose totale, hors de l’espace, hors du temps. Nous deux, seuls dans l’univers.

Après ces quelques secondes d’éternité, elle relâche son étreinte et se décolle de moi. Je voudrais la ramener à moi mais les menottes me ramènent à l’amère réalité. Elle me regarde, je regarde ses petits seins mutins que je voudrais tant caresser. Elle me sourit puis se lève pour aller rechercher ses vêtements.

« Bon… C’est bon là, je crois, tu peux me détacher, non ?
-    Et pourquoi je le ferai ? »

Elle est en train de se rhabiller, moi, je suis là, défroqué, avec un préservatif plein toujours sur le vît. Je ne me suis jamais senti aussi stupide.

« Nan, mais arrête, déconne pas. Tu peux me détacher maintenant.
-    Je n’ai jamais dit que je te détacherai. J’ai juste voulu prendre un peu de bon temps, et te plains pas, je pense que ça a été agréable pour toi aussi, mon petit adepte du bondage.
-    Oh, putain… »

J’ai envie de l’insulter de tous les noms d’oiseaux que je connaisse, mais tout mon fiel s’évapore sur le bord de mes lèvres. Je regarde ses grands yeux bleus me fixer, elle rajuste sa coiffure, elle repasse un peu sa chemise avec ses mains. Elle est si belle.

Elle s’en va.

Les bruits de pas s’évaporent peu à peu dans les airs. Je reviens d’un seul coup à mes sens. Etait-ce un rêve ? Non. Tout ça s’est vraiment passé.
Je tente de me relever et j’y parviens à force de persévérances mais mes bras sont complètement affaiblis d’avoir à subir un tel traitement. Par la fenêtre, je vois toujours le ciel étoilé, je sens toujours le vent souffler sur moi… et sur mes jambes nues. J’entends toujours la musique et les rires dehors.

J’entends d’un seul coup un compte à rebours. Il est 23h59, enfin je crois. J’y crois pas quand même, se faire têtard trois fois dans la même soirée. Je suis là, comme un con, à moitié défroqué, le préservatif rempli de semence commence à me démanger.

Putain…
Je suis accro à elle…

Meles

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